Fin de la grève chez Seafrance Le trafic reprend vendredi après-midi avant retour à la normale samedi dans la journée Après 17 jours de grève, les officiers qui demandaient des augmentations de salaires sont tombés d'accord avec la direction.
Selon
un communiqué de la direction, les officiers ont bien voulu signer un
accord leur proposant une augmentation de 100€/mois des salaires des
seconds capitaines, seconds mécaniciens et lieutenants en contrepartie
de gains de productivité.
"La semaine passée, la direction avait satisfait les demandes des
grévistes sur les conditions de travail (...): les officiers peuvent
désormais naviguer trois jours consécutifs et résider à plus de deux
heures de Calais", précise également le communiqué.
Jacques Brouyer, représentant de l'intersyndicale, a pour sa part réagi en déclarant
"On
a obtenu quand même des avancées très significatives sur les conditions
de travail, c'est extrêmement important, peut-être même plus important
que les salaires. Des négociations vont continuer, avec un calendrier".
Dans un premier temps, il y a quelques jours, les salariés avaient
refusé la proposition du PDG Eudes Rublier estimant que, sur chaque
navire faisant cinq allers-retours par jour il faudrait supprimer un
emploi pour que les augmentations puissent être effectives. Voir
reportage en lien ci-contre.
Une assemblée générale avait réuni lundi 10 mars 400 à 500 personnes de l'entreprise selon la CFDT maritime. "On
a essayé de répondre aux craintes des salariés. Ils ont spontanément
fait des pétitions pour soutenir la direction, pour dire qu'il y avait
un réel dialogue social dans l'entreprise et donc que cette grève était
totalement injustifiée", avait déclaré le secrétaire de la CFDT Maritime Nord Didier Cappelle.Les officiers sont environ 160 des quelque 1.500 salariés de la
compagnie. Ils réclamaient au départ des augmentations de salaire de
20% sur trois ans. Mais la direction avait pour
"principe" de
"ne pas accepter une augmentation de salaire catégorielle" qu'elle jugeait par ailleurs
"irréaliste".