Le Billet du jour
La modernisation du remorquage,voilà le vrai enjeu. Oui c’est au non de cette modernisation que la SNRH souhaite un soutient indéfectible de ces salariés en leur promettant un grand avenir et une pérennité au sein de la structure familiale KOTUG. Qu’est ce que la modernisation ? C’est une adaptation, une rénovation en fonction de l'évolution des besoins et des tendances actuels. Traduit en termes socio économique c’est une politique néolibérale d'ouverture des marchés avec pour corollaire : privatisation et déréglementation, licenciement de la main-d'oeuvre excessive, fermeture des services publics non rentables et un enrichissement de plus en plus indécent des actionnaires au détriment des salariés.
C’est au nom de cette modernisation que des jeunes « Philippines » de 16 à
25 ans vivent pendant plusieurs mois dans des conditions précaires sur des
paquebots de luxe où s’entassent sur le pont principal la crème du monde
occidental. C’est encore au nom de cette même modernisation que les Armateurs tendent à supprimer les Marins Philippins qui s’organisent et s’unissent en syndicat pour demander des conditions de travail raisonnables.
Il y a quelques mois la direction de la SNRH demandait à être reçue par la société Louis Dreyfus afin de les aider à déréglementer le marché du travail sur Le Havre. Cette société n’y voyant pas son propre intérêt, il n’y a pas eu de suite. Aujourd’hui la SNRH fait partie du grand club Armateur de France. Ce club qui jouit de certains privilèges au non de l’Intérêt Général du transport (exonération des charges sociales de ces marins, exonération d’impôt indirect , taxe au tonnage,montages financiers leurs permettant de se soustraire à l’Impôt sur les sociétés) n’a jamais autant gagner d’argent.
Ce club s’est adapté, il s’est modernisé et à raison la SNRH veut en faire autant mais devant la baisse du pouvoir d’achat n’est il pas légitime que les salariés veuillent aussi se moderniser et partager la part du gâteau en réclamant non pas des exonérations mais l’application du droit et le respect d'un minimum pour assurer leur sécurité et celles des autres et ce d’autant qu’ils savent parfaitement que les deux opérateurs augmenteront leurs tarif une fois qu’ils se seront débarrassés de la main d’œuvre excessive.
A méditer. !!!