Ci dessous la page de garde du dossier de Presse qui sera diffusé pendant cette action.
DOSSIER DE PRESSE
Si la SNRH filiale Française de la Société Néerlandaise KOTUG, s’est créée en 1999, son installation physique commence réellement dans le port du Havre en janvier 2006. Après une bataille juridique de 10 mois, pour l’obtention des autorisations nécessaires, cette société commencera réellement son exploitation en octobre 2006. En fait la SNRH a usé de tous les arguments pour contourner les accords de branche de la profession, allant jusqu’à trouver parfaitement obsolète le fait que le marin d’un remorqueur portuaire puisse débarquer pendant son temps de repos.
La SNRH fait partie des patrons « combat », armée d’avocat tel des tueurs à gage, prêt à « tirer » sur tout ce qui se met en travers de son chemin.
Aujourd’hui ce combat juridique n’est pas encore arrivé à son terme, mais quelques arrêts de justice exécutoire, sont venus ralentir les velléités de cette société. De plus il a été constaté que cette société ne respecte pas ses engagements vis-à-vis de l’administration des affaires maritimes et certaines dispositions d’ordre public absolu comme l’octroi des congés à ses salariés. Un rapport de 5 pages a été remis par le DS CFDT au sein de la SNRH, au préfet Monsieur Rémi Caron. Rapport reprenant
toutes les entorses à la législation du travail.
Même si le Préfet, prend actuellement sérieusement les choses en main, et a réuni dernièrement les dirigeants de la SNRH ainsi que les Directeurs des Affaires Maritimes, il n’en demeure pas moins que les syndicats restent méfiants et souhaitent que cette société se mettent rapidement « dans les clous » car pour eux règne une grande incompréhension. Comment se fait il, en effet, que deux opérateurs exerçant le même service, et contraints aux mêmes règlements, puissent opérer dans le même port en employant pour l’un une centaines de marins réellement
opérationnels pour 7 remorqueurs, et pour l’autre seulement une soixantaine pour 6 remorqueurs.
La réponse se trouve en partie dans les accords de branche. Ces accords distinguent très justement, 2 cas dans l’exercice du remorquage et donc 2 organisations de travail ; soit on se trouve dans un port soumis aux effets de la marée (pas de trafic lors des basses mers), soit on se trouve dans un port comme le Havre où les navires rentrent à toute heures. Dans le premier cas, dit travail en discontinu, il n’est effectivement pas nécessaire, de maintenir un équipage à bord pendant les heures où l’on sait pertinemment qu’il n’y aura pas de trafic et on peut programmer les heures de travail contrairement aux ports dit « ouverts » où l’opérateur ne peut programmer ses activités et se trouve obligé de laisser un équipage constamment à bord pour assurer de la meilleure manière son service commercial ainsi que le service de sécurité qui lui et imposé par les autorités, c’est le travail en continu.
La SNRH quand à elle a choisi l’organisation du travail en discontinu pour assurer un service continu en se « prévalant » d’une interprétation insidieuse des textes. Mais ce choix, qui lui paraît légitime, lui impose néanmoins de prévoir un planning à 24 heures, de repos et de travail pour ces équipages, ce que l’administration lui a rappelé en décembre 2007 et qu’elle n’a toujours pas mis en place aujourd’hui. Elle tend aussi à garder disponible et aux ordres les équipages même pendant leurs périodes de repos.
En fait les dirigeants de la SNRH n’assument en rien la responsabilité de leurs choix initiaux et sont là pour dégrader les conditions de travail et de sécurité dans le secteur afin d’avoir leur part de gâteau à tout prix.
"LA MAGOUILLE N'A QUE TROP DUREE"