Le 27 octobre2010
A l’atention de Monsieur ChristianESTROSI
Ministère de l’Economie
139, rue de Bercy
75012 Paris
Par recommandé avec AR
Objet : Société Nouvelle de Remorquage(Portuaire) du Havre
Monsieur le Ministre,
Je cite un extrait d’un article du 27 octobre 2010,
« Le ton est monté d'un cran mercredi entre Molexet le gouvernement français. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, aannoncé mercredi avoir demandé à PSA (Peugeot-Citroën) et Renault de ne pluspasser de commandes à l'équipementier automobile américain, qui refuse,semble-t-il, d'honorer une partie des engagements du plan social dans son usinede Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne). Après l'annonce, jeudi dernier, du dépôtpar l'Etat d'un recours en justice à l'encontre de Molex, il s'agit doncd'employer la manière forte. »
Sachez qu’aujourd’hui que des salariés de la SociétéNouvelle de Remorquage du Havre, qui n’ai pas encore en cessation de paiementmais simplement en procédure d’alerte, réclament leurs dus.
La SNRH , qui n’a respecté aucun de ses engagementspendant 4 ans, a du doubler ses effectifs , suite à une ordonnance du Conseild’Etat du 15 juillet 2010. Depuis elle met en place un tas de mesurescontraires à ses engagements contractuels et conventionnels, qui rendent la viedes marins difficiles et va les amener prochainement à camper sur les quais duPort du Havre.
Pour des raisons économiques elle a en effet décider de neplus assurer les hébergements des marins. Cette mesure soudaine va créer pourcertains d’entre eux une charge financière de prés de 30 à 40 % de leursalaire. Quand bien même certains de salariés souhaiteraient déménagés au Havre, avec toutes les conséquences pour le travail de l’épouse et sur la scolaritédes enfants, ils ne le feraient pas : la SNRH répétant tous les mois ,depuis son installation en 2006, qu’elle partira du Havre si elle doitappliquer la réglementation nationale.
Les salariés ont dernièrement été contraints à effectuerdes arrêts de travail pour montrer leur détermination.
Ils ne comprennent pas que le PDG de la SNRH, puisseencaisser des bonus et afficher un salaire annuel de prés de 150 000 Euros pourune société de 75 personnes, alors que cette dernière annonce des résultatsnégatifs de plusieurs millions d’euros depuis 2006.
Ils ne comprennent pas pourquoi ils doivent supporter cesmesures honteuses de la part de leur société alors que le groupe majoritaire à99,9 % de cette dernière, en l’espèce KOTUG International BV, déclare des fondspropres nets de prés de 59 000 000 d’euros en 2008.
Ils vous demandent d’intervenir de par votre ministèreafin que la SNRH ne se déclare pas en insolvabilité de manière irrégulière.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de matrès haute considération.
Alain Bourgeois
Pour le Syndicat Maritime Normandie CFDT