Billet du jour:
Ce mouvement national inéluctable n'est pas le résultat d'un mouvement d'humeur passager et superficiel mais d'un ressentiment profond des marins d'être abandonnés par leur administration conduisant inévitablement leurs entreprises à diminuer les effectifs.
En effet le laxisme dont fait preuve l'administration vis à vis de l'organisation du travail de la SNRH et du non respect des droits sociaux des salariés incitera les autres opérateurs de remorquage a en faire autant.Ce sentiment est d'autant plus fondé que les actionnaires de la SNRH n'en sont pas à leur premier coup d'essai et que les mêmes faits se sont déjà produits à Hambourg il y a une dizaine d'année.
En 2006, déjà la société les ABEILLES informait ses actionnaires que si les dysfonctionnements devaient se prolonger elle serait dans l'obligation pour être compétitive de supprimer des postes.Elle n'a pas eu à le faire car elle a procédé à la vente de toute son activité remorquage portuaire à la Socièté BOLUDA en décembre 2007. Mais les espagnols sont aussi des financiers.
Tous les acteurs à ce dossier sont aussi persuadés, et les Hollandais ne s'en cachent pas, que de concurence à 2 il ne peut y avoir. A Rotterdam les trois opérateurs mutualisent leur moyen, à Hambourg il en est de même.Le Havre offre des tarifs inférieurs si ce n'est équivalent pour les services de remorquage.
Les marins se rendent bien compte que cette concurrence ne profite pas au port car chaque opérateur à ses propres clients quand tous les remorqueurs de l'un sont occupés un client peut attendre alors que le second opérateur à des remorqueurs à quai.
Pourquoi tant de gachis? Cette grève coûtera environ 2 000 000 d'Euros de pertes quotidiennes sur la Chiffre d'Affaire des ports .Durant le préavis aucune négociation ne s'est tenue.Mais il est vrai que tout avait été dit et tenté par les syndicats: Grève de la faim, Recours hièrarchique auprès du ministère etc....