Le point sur la situation:
Suite aux différentes réunions entre l'intersyndicale et la direction du Port, un médiateur, Monsieur BARADUC, a été nommé pour tenter de mettre d'accord les salariés et la direction de la SORMAR.
A 19h00 hier soir la suspension de l'agréement de la SORMAR a été reconduit pour 48h00 avec une révision possible à 19h00 ce soir.
Les Abeilles retourneront à la "ruche" ce soir à 19h00....quelque soit l'aboutissement des négociations.
Commentaire:
Des marins soit disant trop payés:
Alors que les pilotes ont par le passé fait des efforts pour diminuer leur prestation (20% de rabais) les armateurs trouvent que les salariés du remorquage sont trop payés. Mais quand on leur fait remarquer que les conventions collectives du remorquage prévoit que 24h de présence à bord sont assimilées à 16h de travail effectif ils ont l'air de tomber des nues.
Un matériel à renouveler:
L'idée de la société THOMAS est , sous la pression des Armateurs, de renouveler leur matériel. Le passage de 12 équipes à 10 équipes leur permettra de dégager assez de cash flow pour ce renouvellement.
Comment se fait il que cet opérateur historique n'y ai pas penser plus tôt et n'ai pas fait plus pression sur le port pour augmenter ces tariffs.
A titre d'information:
1998- augmentation de 1,8% (aprés avoir eu recours à un décision du tribunal)
2004- augmentation de 1,5%
2006- augmentation de 3,5%
Parrallélement les salariés sont passés de 3,1 équipes par remorqueur il y a 10 ans à 1,9 équipes par remorqueur aujourd'hui.Il ne paraît donc pas trés superflu que les salaires aient augmenté de 20% lors des 3 dernières années.
Alors que le choix d'un port est plus motivé par la stabilité social de ce dernier et par la rapidité du service (les comptes d'escale sont gérés presque à l'heure prés) que représente ces augmentations sur un bout facturé en moyenne 2000 Euros par rapport au taux d'affrêtement journalier moyen d'un navire soit environ 40 000 Euros.
Conclusion:
Il serait intéressant de faire participer dans les prochaines réunions ceux qui tiennent réellement les rênes, à savoir les représentants des armateurs au sein de la communauté portuaire de Rouen dont le seul argument consiste à dire que les salariés du remorquage sont des gens trops payés et leur rappeler que pour disposer d'un remorqueur dans les meilleurs délais et au pied levé il faut avoir des équipes en permanence à bord.